...sans anesthésie

Etalage et concentration d'observations d'à travers une jeune lentille d'épicurien, d'une petite viande laxiste qui ne juge que par les sentations et couramment assassinées par ses propres sentiments.

Nom :
Lieu : France

Etudiant marginal dépité de ne justement pas pouvoir vivre dans cette marge. Possède un mal fou à faire son créneau dans la société. Faut dire qu'il n'y met pas franchement de volonté et préfére rêver, ressentir que vivre, s'heurter à la réalité. A chacun sa merde, non ?

dimanche, janvier 02, 2005

L'amour masochiste

Je veux sauver ma meurtrière, la douce flamme qui me consume. Elle se détruit et emporte tout le monde dans ses abimes. Mais par delà le besoin altruiste de l'aider, je l'aime et mes sentiments entrés en jeu foutent une sacrée pagaille. Je m'emporte. D'une étonnante et effroyable jalousie, je lui inflige mes réprimandes. Je ne m'empêche de lui rappeler que je suis son martyr, je craque. Alors qu'elle n'admetera jamais ses fautes, son besoin d'être aidé, je m'efface. Je ne risquerai plus ainsi de fouiller chaque jour en profondeur dans ses blessures, de suinter la colère et l'amertume. Elle ment, elle se récluse, ne dit mot, elle charme tout le monde dès les premiers instants, elle plagie, elle ignore ce qui lui ferait trop dire d'elle, mais je l'aime. Elle est loin, elle s'envoie de son propre chef dans de pénibles situations qui la tiraillent, mais je l'aime. Et ça, je ne pourrais l'expliquer que parceque j'ai vu en elle une facette talentueuse, exhubérante et joviale qui la rend encore plus resplendissante mais qui reste encore trop caché. Parceque les instants vécus avec m'ont offert une chaleur qui me donne envie de vivre. Parceque j'ai senti ses moments privilégiés m'innonder d'une parfaite sensation de plénitude mais souvent je me demande si l'aimer n'est pas se fourvoyer.

Ce n'est rien d'autre que du déjà vu.