...sans anesthésie

Etalage et concentration d'observations d'à travers une jeune lentille d'épicurien, d'une petite viande laxiste qui ne juge que par les sentations et couramment assassinées par ses propres sentiments.

Nom :
Lieu : France

Etudiant marginal dépité de ne justement pas pouvoir vivre dans cette marge. Possède un mal fou à faire son créneau dans la société. Faut dire qu'il n'y met pas franchement de volonté et préfére rêver, ressentir que vivre, s'heurter à la réalité. A chacun sa merde, non ?

mardi, février 01, 2005

La commande de cadavre 2

L'espace dans le coin de la piéce était à présent occupé par un cerceuil ouvert monté sur deux tréteaux. Le macabé reposait serreinement au fond de celui-ci, son ventre s'élevait au delà des montants de la boite. Le type était vétu d'un costume bleu marine rayé, une cravate de la même couleur mais sans motif se perdait sous son énorme goitre. Un chapeau était vissé sur son importante tête. Soudain il ouvrit les yeux et sorti de là où il reposait. Médusé, je restai bouche bée et ne réagis pas. Il me sourit, son teint reprennait de ses couleurs, puis il quitta la pièce. Après m'être ressaisis, je le suivi.
L'appartement s'était chargé d'une étrange atmosphère de roman noir. J'étais dans un film à l'image ocre. A ma gauche se trouvait une petite table basse et ronde entourée de deux canapés faisant le coin et d'un fauteuil. Dans l'obscurité locale de ce nouvel aménagement, une braise de cigario rougit un visage balafré. L'homme laissait s'échapper la fumer sans la souffler mais ne fini pas de fixer droit devant lui. Ma soeur dont je n'avais même pas remarqué son absence se tenait maintenant rigouresement devant lui, droite, les mains sur les genoux. J'avançais vers la cuisine, mes pas silencieux sur une moquette rouge, l'homme du cerceuil sortait du salon accompagné à première vu de deux filles du showbiz. L'une d'elle plus distante resplendissait par sa robe noire scintillante, sa coiffe projetait de longues plumes noires éfilées et un voile noir, d'une attirante noirceur, filtrait son visage aux lignes douces et délicates. L'autre devait être un travesti, plus exubérant, il était accroché au cou de l'homme impassible. Ses lèvres étaient plus pulpeuses et plus brillantes que la première et le maquillage plus abondant mais il/elle ne manquait pas de charme. Ils longèrent tout trois le mur les menant à une chambre. Les filles évoquait une inssuportable envie de plaisir et de débauche par une braise captive au sein de leurs iris...

dimanche, janvier 30, 2005

Boulimie visuelle

2ème foire d'art contemporain de France. Environ 90 exposants présents dont la moitié de provenance étrangère. 6 à 8 galeries spécialisés dans la photographie. Pour la 1er fois cette année, des exposants canadiens. Voilà pour les chiffres, de quoi mettre l'eau à la bouche. Je n'ai pas pu me permettre de passer à coté de ça.
1h30 plus tard, j'étais là-bas...

Une saisissante entrée en matière avec les malades éclatés de Jean Rustin. Un émerveillement total devant l'époustouflant travail du bronze de Meggiato. Une plongée magique dans l'univers cosmique du Dieu Zoritchak représenté dans ses fabuleux prismes de verre. La découverte de l'attirante écriture caligraphiée du merveilleux Patrick Laillet. La surprise positive devant les projections de sable de Brigitte de la Horie déjà contemplé auparavant à la foire de Metz. Une attirance morbide pour les petits personnages décharnés dans leur dance macabre, le chorégraphe : Marc Petit. Un agréable contraste avec la pureté d'une rose blanche photographié par Jacques Polony... Voilà, un bref aperçu d'oeuvres parmis tant d'autres qui ont su susciter en moi un éveil, une résurrection et je pèse mes mots.

J'en reviens avec des images, des sensations et des sentiments en abondance. Cette expo m'a montré tant d'horizon, j'en avais besoin. Moi qui ne voyais plus que le monde partir dans une funeste direction. Merci à Philippe Meder, directeur du salon et à toute l'équipe qui l'accompagne, aux exposants et bien sur aux artistes.

mercredi, janvier 26, 2005

La commande de cadavre 1

La table possédrait une longueur correspondante au mur contre lequel elle était si ce mètre ne manquait pas sur son coté droit. Elle supportait un vieil équipement informatique et un bazar divers constitué de feuilles éparpillées, de crayons et autre accesoires de burautique. A un endroit s'élevait un coli en carton. Les deux rabats tirés vers l'extérieur laissaient découvrir les compartiments qui le constituaient. A l'intérieur de ceux-ci se trouvait deux porte-feuilles, quelques photos, des papiers administratifs, un petit bocal à la contenance inconnue et donc peu engageante, des trombones, des agrafes, des élastiques. La pièce était sombre, l'écran proche de son extinction scintillait de plus belle projetant et faisant danser les ombres sur le mur.
Avec ma soeur, je parcourais les sites web jusqu'à tomber sur murdershop.com (vous avez cliqué, ne niez pas, je vous ai vu). Ce site proposait une vente à domicile de cadavre. La présentation expliquait succintement les conditions dans lesquelles les cadavres étaient conservé. Le déroulement du curseur m'offrait avec une indéfinisable exaltation une longue liste de photos dévoilant de paisible mort aux paupières fermées. A coté de chacune d'entre elle s'étallait une description du défunt avec la date de début et de fin d'existance, la biographie, la cause de la mort et enfin un effroyable icone orange "add to shoping cart". Un visage boursouflé surplombé d'un chapeau m'attirait, je le voyais déjà sorti tout droit d'un de ses vieux films de gangsters. Ce cadavre, il me le fallait. Je cliquais sur l'icone, la facture me dévoila un montant de plusieurs centaines de dollars, je cliquais sur "valid"...

dimanche, janvier 23, 2005

Juste des seins

Aujourd'hui, j'ai essayé tant bien que mal de dessiner quelque chose. D'habitude, il suffit seulement de quelques traits hasardeux sur le papier pour stimuler mon imagination et offrir déjà une image toute faite d'un horrible chaos de chair à la fonction résiduelle habitable par un petit monde replié, mais là rien. J'ai gommé, regommé jusqu'à salir ma feuille au point de la rendre inutilisable. J'ai même songer à me rabattre sur d'anciens rêves étranges désireux de prendre vie sur un support autre que la mémoire mais là aussi, rien n'a pu se mettre en place. Une véritable confusion de la gestion de l'espace et des formes. Aurais-je perdu le sens artistique ? Pour écrire, celà va de même alors merde, je ne dirais rien de plus. C'est pas de la dépression, seulement du vide intérieur, ça pue le renfermé, l'odeur de rance doit altérer mon esprit. Demain je vous raconterai l'intégralité des moments inoubliables et haut en couleurs de mes soporifiques journées dans toute la bassesse qu'il m'est permis d'en faire preuve. A vous l'antenne, c'était l'énoncé chiatique du moment vachement tristement terne qui donne envie de rien, rien mais trop rien. Plein de vide, papillon fluo. Un paradis en suppo et au lit, non mon labeur d'abord pour l'occupation instantanée. Demain, je retrouve les écumes du dolorisme, je vais intérieurement mourir de rire. Je savais bien que j'aurais dû me taire...

mardi, janvier 18, 2005

"Bonsoir, que dirais tu d'aller aux toilettes avec moi ?"

Voilà une manière peu courtoise que j'ai pu emprunter pour accoster une belle jeune fille accoudée au comptoir du Scaw. Aussitôt après m'être fait envoyer tranquillement sur les roses, deux types m'ont gentillement conseillé de dégager, de "pas déranger la dame". Après avoir fais un détour du coté de mon verre, je serai revenu vers elle dans le but d'excuser ma mauvaise conduite mais mes amis m'ont retenu afin de ne pas agraver la situation. Les types se seraient surement fait un plaisir d'imprimer leurs phalanges sur ma gueule. Dans ma tête, j'étais désespérément seul malgrès l'amical entourage qui était présent ce soir là. Je m'en suis immédiatement voulu car une excellente amie était là par le plus grand des hasards. Décidement, je ne sais pas apprécier à sa juste valeur la compagnie des plus formidables amis de la Terre. Pourquoi diable je préfére m'acharner sur toutes ses incernables personnes, celles qui me sont les plus distantes, les plus tordues, les plus mysanthrope, incapable d'aimer, bourreaux du coeur, faucheuse à l'oeil, frivoles invétérée, insidieuses icones, véritables monstres sachant charmer, gouffre perpetuel à l'abyme funeste ? Je confonds encore amour et admiration ?

mardi, janvier 11, 2005

Parfois survient le besoin de tout oublier

Suffirait-il de me lamenter un peu afin de pouvoir obtenir ce dont je désire ? Me plaignant d'une distance et d'un silence insuportable entre moi et mes meilleurs amis. Voilà que l'un d'eux refait justement surface en s'intégrant quasi divinement dans la liste de mes contacts d'MSN. On se verra bientôt, peut-être ce week-end, peut-être plus tard mais on se verra. Je peux être content et pourtant je ne souris pas. Je vis caché au fond d'un pub et j'observe à travers la vitre au pourtour embué la mélancolie du bleu qui me mêle au gris maussade du temps. Dehors, défilent avec empressement des gens aux expressions de préoccupation constament affichée sur leur visage. En attendant de reprendre mes cours, je reste ici, écrire de la brume, boire ma brune seul à cette même table du london tavern. Puis après, je m'acheterai une bouteille de whisky que je boirai seul et vite enfermé dans les toilettes de l'IUT...

vendredi, janvier 07, 2005

Même pas de mac-drive

Aujourd'hui, je ne suis pas trop dans mon assiette. Encore un foutu je-ne-sais-quoi venu entacher ma journée mais je ne m'inquiète pas. Des vertiges, une sentation de vide intérieur, je me suis trainée d'un bout à l'autre de l'appartement n'ayant envie de rien, lisant Nana dans la pénombre et le silence. Ce pourquoi j'écris ça, je ne sais pas. Peut-être parceque le remplissage d'un blog ne demande aucun effort, ce qui tombe plutôt bien dans le cas présent. Des efforts, je n'en ai surement pas à revendre, d'ailleurs j'ai manqué de peu la chute (la vraie, pas le film) en montant sur un escabeau. Je foutais là-haut qu'il y avait à placer un spot. Ma soeur ne s'empechera pas de manquer à son envie irrépressible d'aller me demander 20 fois/minute la cause de mon malaise.
Je crois avoir un sérieux besoin d'être aimé et d'aimer, même si la souffrance fait partie intégrante de l'amour dans mon cas. Mon cas, il n'est surement pas unique mais ça ne m'empêche pas de me sentir seul, une fille là-bas doit ressentir plus ou moins la même chose.