...sans anesthésie

Etalage et concentration d'observations d'à travers une jeune lentille d'épicurien, d'une petite viande laxiste qui ne juge que par les sentations et couramment assassinées par ses propres sentiments.

Nom :
Lieu : France

Etudiant marginal dépité de ne justement pas pouvoir vivre dans cette marge. Possède un mal fou à faire son créneau dans la société. Faut dire qu'il n'y met pas franchement de volonté et préfére rêver, ressentir que vivre, s'heurter à la réalité. A chacun sa merde, non ?

vendredi, janvier 07, 2005

Même pas de mac-drive

Aujourd'hui, je ne suis pas trop dans mon assiette. Encore un foutu je-ne-sais-quoi venu entacher ma journée mais je ne m'inquiète pas. Des vertiges, une sentation de vide intérieur, je me suis trainée d'un bout à l'autre de l'appartement n'ayant envie de rien, lisant Nana dans la pénombre et le silence. Ce pourquoi j'écris ça, je ne sais pas. Peut-être parceque le remplissage d'un blog ne demande aucun effort, ce qui tombe plutôt bien dans le cas présent. Des efforts, je n'en ai surement pas à revendre, d'ailleurs j'ai manqué de peu la chute (la vraie, pas le film) en montant sur un escabeau. Je foutais là-haut qu'il y avait à placer un spot. Ma soeur ne s'empechera pas de manquer à son envie irrépressible d'aller me demander 20 fois/minute la cause de mon malaise.
Je crois avoir un sérieux besoin d'être aimé et d'aimer, même si la souffrance fait partie intégrante de l'amour dans mon cas. Mon cas, il n'est surement pas unique mais ça ne m'empêche pas de me sentir seul, une fille là-bas doit ressentir plus ou moins la même chose.

mercredi, janvier 05, 2005

Dépaysement

Elles sont si loin mes grandes amitiés, accompagnées d'autres leurs dans leurs heures où je disparrais. Encore plus loin, substanté de cons, naissances à l'oeil, enfances démentes ubiquitaires, puérilités épileptiformes, mon cranes évidé a la rentabilité pensante qui se pert. Je perd l'originalité, le flux imaginatif qui produisait par le passé de si grands et puissants univers. Ici, les seuls présences s'éternisent entre elles avec des épilogues usuels. Assomé de toutes ses promiscuité, je reste assis dans des couloirs vides travestis par mon esprit. Mais je n'arrive plus à penser clair, il n'y a qu'un fort entourage capable de dissiper cette nébulosité. Ils sont quelque part là-bas sourriant dans leur réussite sociale, m'oubliant.

mardi, janvier 04, 2005

On ne compte plus

J'étudiais bien à l'aise le fonctionnement de nos synapses jusqu'à voir ce petit carré décacher son "pseud'eau". J'attendais, le sourire étirant mes lèvres, j'anticipais déjà sa venu. A la manière d'un Cali qu'on avait écouté en commun, elle m'a dit que c'était fini mais ça je le savais déjà. Comme de parfait inconnu, d'une froideur exquise, elle m'a dit entre un même pas bonjour et un au revoir "au fait, on est plus ensemble hein, on est bien d'accord, et tu comprends pourquoi...". Comme si j'avais commis l'irréparable, comme si on avait rien vécu ensemble, elle m'a jeté ce froid que j'ai toujours aimé, qui m'a toujours attiré. On aurait pu vivre ensemble mais elle voulait sa dépendance, on aurait pu s'aimer pleinement si la distance et les prétendants n'y étaient pas. Son mal influait sur moi et c'est donc pour ça que je me dis que c'est mieux comme ça. Un adieu très froid laissant pour mort les sentiments d'antan, elle n'avait que pour elle une chambre vide et un écran ouvert sur le monde. Une pensée pour elle voyagera en moi. Autant pour moi, c'est fini, ça l'a lestera sans doute enfin je l'éspère. Je reprend mon chemin, baluchon de sentiments à la main.

dimanche, janvier 02, 2005

Pour mon affliction scolaire

N'ayant que 19 ans (20 dans quelques temps, ça approche), j'étudie dans un IUT à 3km de chez moi. Je m'ennuie ferme dans une section électronique dans laquelle je n'ai pas souhaité être mais j'y ai été plus ou moins forcé. Mon père constatant mes bons résultats de lycée a décider de m'envoyer dans cette fillière que l'on retrouvait partout de nos jours. Oui, de l'électronique à chaque recoin de notre intérieur, de notre voiture et j'en passe car les constructeurs ne savent justement plus quoi inventer comme gadjets relevés indispensables pour notre quotidien. Je passe des journées entières, sous de pénibles éclairages aux néons qui m'abiment les yeux, sur de petits montages électroniques dégueulant de fils multicolores.
J'aime écrire, dessiner, photographier. Les écoles d'art s'avèrent être très chères, or j'ai peu de moyen et d'aide. Puis les débouchés sont proche du néant, il faut montrer une réelle motivation pour réussir or ce n'est pas ce qui me caractérise. Je prend toujours mon temps, dessiner et écrire ce que je veux avec toute la liberté qui m'est permise.
Je n'aime pas être dirigé. Je n'aime pas la scolarité. Je suis autodidacte. J'aime la découverte, me cultiver sur des sujets qui me passionne et suscite de la curiosité.
Demain, je reprend les cours et je n'ai strictement rien fait. Un rapport d'étape sur l'évolution des entreprises française et un programme en language C++ sont à rendre dans la semaine qui vient. J'ai préféré passer mon temps à boire, étudier le cerveau humain, lire des mangas (nana, love hina, dorohedoro) ainsi que la cité des permutants.
Demain, je vais lire, écrire et dessiner encore et encore lessivé de gamelle et d'ennui scolaire planter mon année en beauté.

L'amour masochiste

Je veux sauver ma meurtrière, la douce flamme qui me consume. Elle se détruit et emporte tout le monde dans ses abimes. Mais par delà le besoin altruiste de l'aider, je l'aime et mes sentiments entrés en jeu foutent une sacrée pagaille. Je m'emporte. D'une étonnante et effroyable jalousie, je lui inflige mes réprimandes. Je ne m'empêche de lui rappeler que je suis son martyr, je craque. Alors qu'elle n'admetera jamais ses fautes, son besoin d'être aidé, je m'efface. Je ne risquerai plus ainsi de fouiller chaque jour en profondeur dans ses blessures, de suinter la colère et l'amertume. Elle ment, elle se récluse, ne dit mot, elle charme tout le monde dès les premiers instants, elle plagie, elle ignore ce qui lui ferait trop dire d'elle, mais je l'aime. Elle est loin, elle s'envoie de son propre chef dans de pénibles situations qui la tiraillent, mais je l'aime. Et ça, je ne pourrais l'expliquer que parceque j'ai vu en elle une facette talentueuse, exhubérante et joviale qui la rend encore plus resplendissante mais qui reste encore trop caché. Parceque les instants vécus avec m'ont offert une chaleur qui me donne envie de vivre. Parceque j'ai senti ses moments privilégiés m'innonder d'une parfaite sensation de plénitude mais souvent je me demande si l'aimer n'est pas se fourvoyer.

Ce n'est rien d'autre que du déjà vu.